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Available in English as "Towards a People-Driven African Union: Current Obstacles and New Opportunities"
Conclusions et recommandations
Ce rapport prйsente les conclusions des recherches sur la prйparation aux sommets de l’Union africaine et leur dйroulement, en se plaзant du point de vue de la sociйtй civile. Sa conclusion est que, mкme si un espace significatif a йtй ouvert en vue d’une participation plus importante et plus soutenue de divers groupes intйressйs, la promesse d’une Union africaine (UA) tirйe par ses citoyens reste largement non tenue. Des capacitйs institutionnelles inadaptйes et des politiques et procйdures inappropriйes ont freinй la rйalisation de cette vision selon laquelle l’UA doit bвtir « un partenariat entre les gouvernements et tous les segments de la sociйtй civile… afin de renforcer la solidaritй et la cohйsion entre nos peuples. »
L’avиnement de l’UA en 2001 a suscitй l’espoir pour un continent fort, uni, composй d’Etats en paix, dйmocratiques, respectueux de la bonne gouvernance, des droits de l’homme et de l’йtat de droit. La mise en lace de nouvelles institutions, notamment le Conseil de Paix et de Sйcuritй, le Parlement panafricain et le Conseil йconomique et social (ECOSOCC), ainsi que l’absorption par l’UA du Nouveau partenariat pour le dйveloppement de l’Afrique (NEPAD) et du Mйcanisme africain d’йvaluation par les pairs (MAEP) ont contribuй а pйrenniser une croyance largement rйpandue en une nouvelle иre qui serait en train de naоtre
pour l’Afrique.
Pour pratiquement la premiиre fois depuis la fondation en 1963 de l’institution qui a prйcйdй l’UA, l’Organisation de l’Unitй africaine (OUA), la sociйtй civile africaine a йtй reconnue comme un acteur important du dйveloppement du continent. L’inclusion de l’ECOSOCC dans les organes crййs par l’Acte constitutif de l’UA, accordant aux reprйsentants de la sociйtй civile un rфle consultatif officiel dans les institutions de l’UA et les processus de prise de dйcision, a illustrй ce fait de faзon йclatante.
Sur un certain nombre de fronts, l’humeur йtait а l’optimisme. La crйation du Parlement panafricain en mars 2004 constituait une affirmation supplйmentaire que, contrairement а l’OUA, l’UA fonctionnerait sur la base d’un modиle dйcentralisй, avec plusieurs sources d’autoritй. Lors de sa nomination а la tкte de la Commission de l’UA en 2002, le prйsident Alpha Konarй a rйitйrй son engagement personnel а impliquer la sociйtй civile dans l’йlaboration de la vision et de la mission de la Commission. Des organisations clй de la sociйtй civile rйorientиrent leurs programmes autour des prioritйs de l’UA.
Cependant, de nombreux obstacles institutionnels bloquent encore la rйalisation de la vision originale de l’Union africaine. Au sein des organisations de la sociйtй civile rиgne de plus en plus une perception selon laquelle l’enthousiasme initial de l’UA pour la participation non йtatique aux processus d’йlaboration de la politique de l’UA a cйdй le pas а une attitude plus fermйe. En dйpit de la rйorganisation du secrйtariat de l’ancienne OUA, qui est devenu la Commission de l’UA, une partie importante du personnel semblait avoir conservй ses vieilles habitudes et attitudes. Il est toujours extrкmement difficile d’avoir accиs aux informations sur les politiques et les documents qui font l’objet de discussions au sein des organes de l’UA, ce qui empкche la participation effective des citoyens africains aux processus continentaux de prise de dйcision.
De plus, comme l’indique le prйsent rapport, la prolifйration mкme des rйunions ministйrielles, ordinaires et extraordinaires, de l’UA fait peser un lourd fardeau sur la Commission de l’UA et sur les gouvernements. Si on ne remйdie pas aux carences budgйtaires de la Commission et aux contraintes en terme de capacitйs des Etats membres, l’Union africaine ne sera pas en mesure de tenir les promesses contenues dans ses dйcisions, et ses traitйs. Le rapport invite la Commission de l’Union africaine et les Etats membres а prendre de toute urgence des mesures visant а simplifier et amйliorer la multiplicitй des cadres juridiques, des arrangements institutionnels incohйrents et des politiques et procйdures floues et а permettre un accиs plus cohйrent et rapide а la documentation pour l’ensemble de ses processus.
L’examen prйvu des mйthodes de travail des institutions de l’UA constitue une occasion importante de relancer le dynamisme. Pour ce faire, les conclusions et recommandations ci-dessous sont proposйes, en espйrant qu’elles pourront contribuer de faзon constructive а ce processus.
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